Renforcer l'amour conjugal par le point en ménage
Dans la tourmente du quotidien, le point en ménage constitue une pause et un temps de réflexion au sein du couple, destiné à approfondir la communion conjugale dans la lumière de la foi chrétienne.
Confrontés au rythme souvent accéléré de la vie familiale, il est essentiel de s’accorder, entre époux, un moment privilégié pour s’écouter avec attention, pour discerner les joies et les épreuves de chacun et pour accueillir les besoins réciproques avec charité.
Cet exercice spirituel favorise le dialogue sincère, le pardon mutuel et l’entraide, fondements indispensables pour bâtir un foyer chrétien vivant et rayonnant.
Enraciné dans la prière conjugale et la vie sacramentelle, le point en ménage invite les époux à se tourner ensemble vers le Christ, source de toute grâce et de réconciliation.
Par cette démarche régulière, ils s’engagent à vivre leur vocation conjugale avec fidélité, patience et espérance, en cultivant l’amour véritable qui reflète celui du Christ pour son Église. Ainsi, le point en ménage devient un lieu providentiel où grandissent la sainteté du couple et la paix au sein de la famille.
Le point en ménage est un exercice à réaliser en couple. Il est un moment essentiel dans la vie à deux pour prendre le temps de s’écouter, de comprendre les attentes et les besoins de l’autre et d’envisager des projets conjoints.
Pour grandir dans l’entraide et l’amour conjugal, voici quelques clés pour mieux comprendre les 12 questions du point en ménage. Nous avons rédigé cette petite notice explicative pour cerner les subtilités, lever les doutes, les interrogations ou les contre-sens possibles sur les questions proposées.
Cette joie est de tout ordre : elle peut être un succès professionnel, un événement familial, une réunion de famille, une naissance, un sacrement, une réalisation personnelle, un temps fort, une relation d’amitié qui s’approfondit…
Ai-je blessé par mes paroles, par mes gestes, par mon attitude, par mes actes ? Ai-je su demander pardon ?
S’il est souvent bien difficile de demander pardon, il peut l’être aussi de recevoir le pardon de l’autre. Ai-je su accepter le pardon accordé ? Ai-je su accorder ce pardon ? Et lorsque l’autre avoue sa faute en demandant pardon, n’ai je pas saisi l’occasion pour l’accabler davantage ? N’ai-je pas profité du pardon demandé ?
Un bon conseil : la prière conjugale est l’occasion de demander pardon ou de pardonner.
Un cadeau, une attention, une parole peuvent parfois paraître suffisants pour exprimer un remerciement. Pourtant si chacune de ces choses peut me sembler un langage de remerciement, prononcer le mot « merci » représente un effort humble dont la simple profondeur est secrètement attendue par mon conjoint.
La « souffrance » est d’ordre moral et peut affecter profondément mon conjoint en sa personne. Elle se distingue du « souci » (question 5), lequel est plutôt lié à l’inquiétude.
Je peux avoir ignoré la souffrance de mon conjoint, involontairement ou pas.
Y remédier est nécessaire pour l’équilibre du foyer et développera la charité conjugale.
L’idée avec cette question est de savoir ce qui peut préoccuper mon conjoint.
Contrairement à la question précédente, il s’agit d’un tracas qui « pollue » la pensée, comme un caillou dans la sandale : j’ai du retard dans mon travail, ma belle-mère arrive à l’improviste (obligeant à déprogrammer le « projet conjugal »…).
Parfois, on peut taire un souci pour éviter à l’autre d’en supporter le poids. Le souci peu devenir très obsédant. Mais souvent, il suffit de l’exprimer et d’en parler à deux pour apaiser les esprits et trouver une solution.
La préoccupation peut être morale, scolaire, physique… Il ne s’agit pas ici de stigmatiser un enfant. Il est bon de reconnaître aussi les points positifs et pas seulement sur le plan scolaire ou de la discipline : il peut par ailleurs manifester une belle ouverture aux autres, le sens du service, le sens du divin.
L’effort ne doit pas être trop ambitieux ni pour nous, ni pour l’autre. L’idée n’est pas de devenir parfait en un mois mais de se motiver mutuellement, d’avoir un objectif atteignable permet de ne pas s’enfermer dans une routine.
Une question simple, mais vitale, qui a le mérite de pointer du doigt nos
manquements.
Nous avons souvent de bonnes excuses dans notre emploi du temps pour oublier nos prières habituelles. Nous pouvons prendre ensemble la résolution de s’aider pour les prières que nous faisons peu ou pas. La vie intérieure est un pilier essentiel de Domvs Christiani et la sincère observance du PEM doit nous permettre de faire grandir Dieu dans nos vies.
L’activité commune peut être de tout ordre, pourvu qu’elle corresponde à un
moment de qualité et de partage entre époux.
S’agissant du projet conjugal, osons prendre du temps à deux ! Cela est indispensable au bon équilibre de notre couple pour qu’il constitue véritablement un foyer. Grâce à ces moments à deux, nous serons aussi mieux à même de nous donner à notre famille.
Ai-je vraiment écouté et compris les attentes de mon conjoint ? Les ai-je notées ? Ai-je eu vraiment l’intention de les prendre en compte ? Ai-je créé les conditions pour les mettre en œuvre ? Puis-je énumérer les actions entreprises ? Puis-je en mesurer le résultat ?
Cette résolution peut s’entendre par rapport à l’organisation de la vie quotidienne, par rapport à nos enfants, par rapport à notre vie chrétienne.